Exprimer
une performance (ou des performances) en termes de compétition avec les
concurrents ou en termes de marchés ne passionne que les managers et quelques
cadres proches du pouvoir.
Pour ces managers en effet,
la performance consiste très souvent à exprimer un rang par rapport aux autres.
« Je veux être le numéro un de la production de cacahuètes. »
Cette attitude est une
réminiscence de l’école qui nous a appris, entre autres, ce que devait être la
vie plus tard. Un champ de bataille, une jungle où le plus fort mange le plus
faible. Nous avons retenu cette leçon. Pour s’en sortir, il faut travailler dur
mais surtout, il faut être le meilleur. Tu dois être le premier de la classe.
La
compétition en interne (entre chefs de services, entre collaborateurs, entre
chefs de projets) ou en externe (avec les concurrents) n’est pas un facteur
d’émulation et de motivation. Ceux qui croient encore aux vertus de la
compétition sont uniquement les premiers de la classe. Nous allons dire : les trois
premiers. Ensuite la grande masse des compétiteurs, ceux qui arrivent après, ne
sont pas motivés par les résultats de la course (ils ne sont jamais montés sur
le podium (qui ne comporte que trois places je te le rappelle au passage)). Nous
savons bien que, dans une compétition, il y a très peu de gagnants (qui
profitent réellement des efforts fournis en termes de promotion ou de gain
financiers). Tous les autres ont travaillé en pure perte. Sans récompense. Et
cela, nous le savons tous depuis notre tendre enfance nous qui faisons partie
de la masse des non gagnants (je continue à dire « nous » mais tu as compris que je parle surtout de toi). En conséquence, nous en avons tiré une
autre leçon, celle qui consiste à ne pas trop faire d’efforts lorsque nous
sommes certains de ne pas figurer parmi les trois premiers de la course.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire