La semaine passée, je t'avais promis de te raconter une histoire pour illustrer la nécessité de pratiquer des évaluations externes bienveillantes.
La voici :
Elle est vraie tu n'en doutes pas et m'a été racontée par une
directrice d'établissement qui vivait une évaluation externe. Elle se trouvait
avec l'évaluateur dans le magasin des denrées alimentaires (l'économat ou la
réserve, je ne sais plus comment on nomme un tel endroit) et ils examinaient
justement la procédure "anti-intrusion des nuisibles". Voilà-t-y pas
qu'à ce moment précis, un chat passe entre les jambes de l'évaluateur externe.
Malheur !
Celui-ci
retient donc cet événement comme un écart à noter dans le rapport.
Et je parie
que, si tu avais été l'évaluateur en question, et te connaissant bien, tu n'aurais pas hésité une seconde avant d'écrire :
"Tel
jour à telle heure, nous avons constaté la présence d'un chat dans la réserve
d'aliments alors qu'une procédure existe pour empêcher (en principe)
l'intrusion d'animaux et autres nuisibles. Cet événement démontre ainsi l'inefficacité
totale de ladite procédure"
Et te
connaissant parfaitement, tu aurais ajouté sans vergogne :
"Ceci
est parfaitement inadmissible" !
Pas vrai ?
Imagine que
la bestiole en question ait été un rat au lieu d'un chat.
A la lecture
de ton rapport, il est certain que les services vétérinaires avertis par l'ARS
du coin ou une autre entité officielle vont débarquer séance tenante dans
l'établissement. Cela fera certainement plaisir à ton client qui doit déjà regretter le choix de son évaluateur.
Aussi, voilà ce que
tu aurais du écrire.
Dans les
points sensibles :
- La procédure
"anti-intrusion des nuisibles" de l'établissement manque
d'efficacité.
Dans les
recommandations :
- L'établissement
s'engage à revoir la procédure "anti-intrusion des nuisibles" afin
qu'elle montre une efficacité totale.
Tu penses
que c'est trop gentil ?
Non, c'est
bienveillant. Tu ne mens pas et tu recommandes une amélioration.
Tu es dans
l'esprit du décret.
1 commentaire:
je suis tout à fait de votre avis sur le comportement à adopter malheureusement les organismes certificateurs sous la pression du COFRAC combattent cette démarche dans les audits de certification en reprochant aux auditeurs les fameuses non conformités cachées
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