L’auditeur
(l'évaluateur) est un non sachant. Il s’ingère dans un processus qu’il ne connait pas. Et
cette connaissance du métier n’est pas utile. Un auditeur n’est pas là pour
évaluer une pratique professionnelle. Il ne contrôle pas le métier (les règles de l'art) des
personnes auditées. Il est là pour s’assurer (et pour que l’audité prenne conscience) que
l’organisation d’un poste, d’un processus ou d’une boutique est performante.
Or, la
performance peut s’évaluer sans connaissance des métiers.
Autrefois
dans les villages, les artisans qui vendaient leur savoir faire (et qui en
vivaient) n’affichaient pas leur diplôme comme preuve de leur compétence. La
plupart du temps, ils n’en avaient pas (de diplôme). Le boulanger avait appris
son métier d’un ancien tout comme le bourrelier ou le maréchal ferrant. Dans le
village, un artisan pouvait vivre de son art si et seulement si les clients
venaient le voir. S’il travaillait comme un cochon, il ne pouvait survivre. Or
personne n’était capable de lui expliquer en quoi son métier n’était pas exercé
dans les règles de l’art. Personne n’était capable de juger de ses pratiques. Le
cas échéant, lorsque le résultat n’était pas à la hauteur des attentes, ses
clients étaient mécontents, un point c’est tout.
Dans une
même logique, un auditeur va s’assurer que tout fonctionne dans l’organisation.
Que le processus "production" (comme le boulanger ci-dessus) satisfait ceux qui en utilisent les
compétences, que le processus "logistique" (comme le ferblantier) satisfait ceux qui en
utilisent les compétences, etc.
Et bien
entendu, in fine, que l’ensemble des processus satisfont les clients,
c'est-à-dire ceux qui font vivre l’organisme.
C’est pas
compliqué me dites-vous ?
Ben
non !
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