Tu es un adepte de la relation client fournisseur en interne
et l’approche processus dans ton entreprise s’appuie sur ce principe
fondamental : une donnée de sortie doit satisfaire aux attentes (aux
exigences) de son ou ses utilisateurs et pour ce faire, il vaut mieux que ce
soit ledit utilisateur qui exprime ce qu’il attend de toi, fournisseur. C’est
comme cela dans la vraie vie, tu ne peux pas imposer l’utilisation de quelque
chose sous prétexte que c’est toi qui le fabrique et que c’est vachement bien pour
les autres. Exception faite pour les choses de la politique bien entendu car
dans ce domaine, on t’explique ce qui est bon pour toi (avec ton petit cerveau,
tu n’es pas capable de discerner le bien du mal, le beau du vilain et le bon du
mauvais), on fait des lois pour t’obliger à le faire (le bien, le beau et le
bon).
Dans l’entreprise ou dans ta structure, la demande part du
client qui exprime ses besoins, lesquels sont discutés puis validés comme des
exigences et ces besoins remontent la chaine des processus (la chaine de la
valeur ajoutée dirait un spécialiste du Lean Management) et c’est donc les
processus utilisateurs qui définissent ce dont ils ont besoin comme information
ou comme service ou qui spécifient les critères de la matière dont ils ont
besoin pour faire du bon travail ou les caractéristiques des ébauches ou semis
finis qu’ils assemblent pour livrer un produit fini au client.
C’est clair ? Tu suis toujours ? Tu dors ? Ah
bon !
Or, en ce qui
concerne la documentation, ce n’est pas pareil. On nous impose des procédures à
élaborer ou à appliquer, on nous fournit
des rapports que l’on doit lire sans nous demander notre avis. Tel service
qualité qui impose un manuel qualité (c’est une de ses données de sortie)
devrait facturer ce document. Il a demandé du temps pour être conçu et imprimé
et cela a couté quelques heures de travail. De ce fait, il devrait être facturé
aux lecteurs. Tu me demandes un rapport
sur mon activité hebdo et tu n’es pas mon pilote de processus, je te facture le
temps passé. Si tu le veux, tu l’achètes ou sinon, comme chantait notre grand
Georges : « Chez l’épicier, pas d’argent pas d’épices, chez la belle
Suzon, pas d’argent pas de cuisse, les morts de basse condition,
etc. ». Il ne s’agit pas de faire
encore de la paperasse mais on pourrait imaginer par exemple que la direction
distribue un million d’euros (en billets de Monopoly) à chaque processus et en
fin d’année, on pourrait identifier ceux qui produisent de la valeur ajoutée
(qui ont fait fructifier le capital de départ) et ceux qui se sont ruinés et qui
ont déposé le bilan (fictif).
Le management par processus c’est donner de l’autonomie à
des sous ensembles de l’organisation (les processus) et leur demander qu’ils
planifient les résultats que l’on attend d’eux (la production issues des
activités des ressources humaines et matérielles qu’ils utilisent). A partir de
là, ils se débrouillent (ils devraient) pour atteindre les objectifs fixés en
accord avec les intéressés et pour améliorer leur efficience. Si un autre
processus (de support ou de management) leur demande ou leur impose de produire
quelque chose qui ne leur semble pas utile à l’atteinte de ces objectifs, ils
le facturent.
T'as rien compris ?
C'est pas grave, je m'y attendais !
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