Les activités d’audits internes
(hors ceux relatifs à la gestion) sont historiquement liées au management de la
qualité et aux normes ISO c’est pour cette raison que l’on pense habituellement
qu’un auditeur (ou un évaluateur c'est kif kif) ne peut pas faire un bon travail s’il ne connait pas le
référentiel mis en œuvre dans l’organisme audité (9001 d’abord puis 14001 ou un
autre du même tonneau). On pense (encore souvent) également qu’il doit
connaitre le métier de l’organisme en question.
Que nenni, mon frère.
Être auditeur (ou évaluateur dans
les activités sociales et médicosociales) c’est avant tout avoir appris un
métier (celui d’auditeur enfin ! Faut suivre). On peut tout à fait auditer
une structure qui n’est pas ISO (ou un autre référentiel peu importe lequel) mais
qui veut néanmoins rechercher la performance ou l’excellence (ce qui revient au
même). Être auditeur c’est avant tout connaitre les fondamentaux de l’audit
(voir pour cela la norme ISO 19011) et savoir les mettre en œuvre. Au-delà de
ces principes de bases, il est essentiel de se comporter avec bienveillance, c'est-à-dire
de prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas nuire à l’audité (qui
est le commanditaire autrement dit le client et qui par surcroit dans certains
cas, nous paie). Il faut également pratiquer le PDCA à bon escient car toute
organisation doit fonctionner pour satisfaire à ses métas-modèles que sont les
exigences des clients et la loi. Les pratiques bienveillantes et le PDCA ne
sont pas simples à intégrer dans les audits car elles demandent d’adopter des
comportements particuliers et d’apprendre l’usage d’outils variés et divers. L’improvisation
n’est pas de mise. Un auditeur (ou évaluateur) doit être un vrai professionnel
et laisser chez les audités et en particulier chez les commanditaires cette
impression de maitrise d’une vraie compétence. Même dans le cas d’audits
croisés où l’on a le sentiment que c’est gratuit, il ne faut pas oublier qu’en
moyenne nationale, une journée de consultant coute aux environs de mille euros
ht. Il s’agit donc, en fin d’audit, de se demander si la prestation que l’on a
réalisée et qui se concrétise dans notre rapport vaut ces mille euros. Quelle
est la valeur ajoutée du rapport ? Est-ce que les recommandations (les
pistes d’amélioration) que l’on a relevées permettront à l’organisme audité de
récupérer cette mise de fond ? Est-ce que si j’étais le patron de cette
structure, j’aurais payé mon rapport ce prix là en ayant l’impression d’avoir
fait une bonne affaire ?
En résumé (si cela est possible),
l’audit interne est un vrai métier. Après, si le cœur vous en dit, vous pourrez
ajouter quelques compétences supplémentaires à cette profession. Vous pourrez
vous former à la qualité, à l’environnement, à l’automobile, au médicosocial,
au sanitaire, etc. activités qui exigent des dispositions particulières en
termes de performance.
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