On n’arrête pas le progrès disait ma grand-mère. Dans les
EHPAD et dans d’autres établissements sociaux et médicosociaux, il faut que les soins soient
personnalisés. Pour cela, des petits malins ont mis au point des logiciels qui
permettent de garder en mémoire les gouts et les couleurs de chacune et de
chacun des résidents (ou clients ou usagers comme tu voudras). On est ainsi
capable ensuite de servir ce qui plait selon ce qui a été enregistré. Bien
entendu, le logiciel est surtout utilisé en cuisine (lorsque la cuisine est
intégrée dans les établissements ce qui est de plus en plus rare pour des
raisons (parait-il) de sécurité alimentaire) ou pour commander les repas aux
sociétés de services. On y inclut bien entendu les particularités des régimes
alimentaires (prescriptions médicales ou observances religieuses) et tout va
bien. On est bien dans la personnalisation et dans la bientraitance que tout le
monde souhaite.
Hélas, les logiciels n’ont pas autant de finesse que la
mémoire humaine (mais on se fait moins ch…) et que fait-on lorsque l’on a
supprimé par exemple le poisson du menu d’une vieille personne en raison du
danger d’avaler une arête, mais que la grand-mère en question adore les
crevettes ou la bisque de homard. Que fait-on à propos d’un grand-père qui
adore les pâtes mais sans sauce tomate. Un peu de beurre lui convient mieux.
Ton logiciel prévoit tout cela ?
Tu l’as certainement payé plus cher que ceux que j’ai déjà
eu l’occasion de découvrir.
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