Commentaire au message de Marie Christine Pessiot sur son
blog « L’entreprise pérenne ».
Marie Christine évoque quelques exemples d’entreprises françaises
performantes dans le contexte actuel
dépressif et récessif. Elle pense que : « Toutes les actions de ces entreprises sont
fermement ancrées dans un socle de valeurs avant tout humanistes bien que leurs
dirigeants, atypiques, ne soient pas pour autant des philanthropes ni de doux
rêveurs ».
Comment ne pas abonder dans son sens. Il y a quelques années
J’ai découvert au contact des établissements sociaux et médicosociaux que la qualité ne dépendait pas
tant de la mise en œuvre d’une organisation (qui existait déjà) et de procédures
(qui existaient déjà aussi) que des comportement des personnes. Des comportements
adaptés aux attentes et aux besoins des clients parce qu’on les comprend et
qu’on les aime. J’ai travaillé dans des établissements médiocres et dans d’autres
qui frisaient l’excellence et tout cela dépendait des pratiques de management.
Dans les premières, on y trouvait un manager inexistant ou pire un prédateur dépourvu
de tout humanisme et dans les secondes, un manager qui respecte ses personnels,
qui les écoute, qui fixe des règles éthiques et qui donne du sens au travail.
La recette est tellement simple qu’on se demande pourquoi elle ne marche pas
plus souvent.
Le plus terrible c’est qu’on connait tous la (les) réponse :
1- C’est quand le mode d’élection des managers
repose uniquement sur leur diplôme. Si t’as un CAP de boulanger (ou de ce que
tu voudras) et que tu bosses dans ces secteurs, inutile de rêver. Quelque soit
ta compétence, ton talent et ta personnalité tu resteras tout en bas.
2- C’est aussi quand le mode de désignation des managers
repose sur la mise en avant de leur technicité et de leur (mauvais) caractère
(il sait faire mieux que les autres et il a de la, comme on dit, poigne). On
découvre alors toute la panoplie des petits chefs (parfois à haut niveau) qui, pour garder leur
(petite) place, ne partagent pas l’information, ne définissent pas (ou
n‘expliquent pas) les règles et s’entourent généralement de plus nuls qu’eux
pour qu’on ne leur pique pas cette fonction.
Or, manager (le verbe) devient une fonction vitale à tous les niveaux du management que ce soit d’une équipe,
d’un processus, d’une fonction, d’un centre de profits ou d’un organisme. Il ne
nous reste plus que cela pour nous distinguer de nos frères humains mais,
néanmoins ennemis économiques des pays ou continents concurrents.
J’ai découvert aussi un tout petit peu plus tard que la
performance dépend également des comportements et par conséquent de la
motivation des personnels. Et ne commencez pas à me sortir des théories de
psychologues et de sociologues sur les facteurs de motivations. Ceux qui sont
attendus sont simples : fournir un cadre de valeurs (qui donne le sens au
travail), respecter et aider les personnels qui honorent ce cadre, leur donner
du pouvoir et un espace de décision (les impliquer en quelque sorte).
Même moi je comprends cela alors…
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