On nous bassine (non sans raison) avec la notion de risques
et cette fois on y a droit avec la version 2015 de la norme ISO 9001. Le
management environnemental et celui de la santé et sécurité au travail se
basaient déjà sur l’inventaire des dangers et l’analyse des risques et cette
fois, il faut fonctionner de la même manière avec les risques de non
satisfaction des clients. Cependant, attention de ne pas se jeter tête baissée
dans une recherche du zéro risque car en matière de qualité, la situation n’est
pas aussi simple.
Allez un exemple : Dans certains secteurs, comme la
santé ou le médicosocial par exemple, il semble qu’il n’y ait pas photo. Il
faut tendre vers zéro. Hé bien non !!
Dans une maison de retraite, la finalité est de donner du bien
être aux personnes pour le temps qui leur reste à vivre sur cette terre. Or le
bien être (autrement dit, le plaisir n’ayons pas peur des mots) est
incompatible avec la notion de zéro risque. Un tout petit exemple : une
personne qui n’est pas très valide se déplacera avec un risque de chute. On
peut réduire ce risque en sécurisant les zones de déplacement mais dès
l’instant où elle met une jambe devant l’autre, elle prend le risque de tomber.
Le risque zéro consisterait alors à clouer cette brave personne dans un
fauteuil roulant hélas, ce faisant elle perdra les dernières parcelles de
validité et d’autonomie et ce n’est pas le but recherché car le bien être
réside aussi dans la non dépendance. C’est pour cela que certains directeurs
d’établissement de ce genre (les EHPAD) me confient qu’ils sont souvent « border
line » comme on dit quand on veut montrer sa culture anglophone car en cas
de pépin, bonjour les ennuis.
Toi-même, imagine un peu ta vie si tu recherches le zéro
risque : pas de ski, pas de moto, pas de vin, pas de steak-frites, l’ennui
total.
Rappelle toi que tout ce qui est bon dans la vie est
dangereux, illégal ou fait grossir.
Image : Superdupont de Lob et Gotlib
Image : Superdupont de Lob et Gotlib
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