jeudi 11 février 2016

Audit et évaluation : le principe de démonstration



Le principe de démonstration permet à un auditeur d’être un non sachant. Il pose des questions pour comprendre une situation et l’audité doit expliquer les dispositions prises pour répondre à telle ou telle exigences, à telle ou telle situations. Le fait même qu’une réponse existe est une preuve que les dispositions en place ont été réfléchies et que de ce fait, elles sont acceptables. L’auditeur ne peut entrer dans le jugement du bien fondé des dispositions en question car il n’en n’a pas les compétences. Un auditeur est un poseur de questions et pas un « apporteur » de réponses.
Cette technique peut être applicable sur des situations précises comme par exemple des contrôles à un poste de travail :
- Sur quelles bases avez-vous décidé qu’un contrôle de trois pièces par lot montrait une fiabilité acceptable ?
Elle peut l’être sur des sujets plus vastes comme le choix d’objectifs qualité.
- En quoi ces objectifs qualité vont contribuer à l’atteinte des résultats économique que vous visez dans trois ans ?
Une absence de réponse montre une absence de réflexion et cela peut entrainer un constat d’écart et une piste de réflexion par le biais de la bonne vieille question magique :
- Si je comprends bien, ce choix ne repose sur aucun critère permettant d’en espérer une certaine fiabilité. N’y a-t-il pas là une piste de réflexion ?
Une organisation ne peut être le choix du hasard. Elle doit partir de l’expression de la finalité de l’organisme, des résultats attendus, des risques ne pas les atteindre, de l’influence du milieu environnant et des parties intéressées, etc. Toute organisation doit être pensée et construite avec logique, bon sens et rigueur et c’est cette mécanique qu’un auditeur doit mettre en évidence (ou les défauts de cette mécanique) par ses techniques de questionnements, ses qualités et ses compétences.
    

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