Si !
Si, parce que c’est la clé d’un bon management des
composantes de ton organisation (que tu les appelles fonctions, services ou processus,
peu importe).
Je ne te fais pas l’injure de te croire ignorant de ce
principe dont on attribue – faussement d’ailleurs – la paternité à Deming. En
réalité c’est le père de la cybernétique, Norbert Wiener qui a évoqué le
principe de l’auto amélioration à partir d’une boucle circulaire d’information
(rétroaction). Il expliquait qu’un système intelligent, à l’instar des êtres
vivants, doit modifier son comportement à partir de l’observation et de la
mémorisation d’événements. Prévoir (avoir un but), faire, observer les effets,
corriger.
Il parait que nous sommes des êtres intelligents. J’en conclus
que les entreprises dans lesquelles nous sévissons le sont aussi. Oui tu as
raison, on peut parfois en douter.
L’intelligence en organisation devrait par conséquent se
décliner comme suit :
–
Prévoir, c’est-à-dire décider des résultats que l’on
souhaite obtenir. Pour toi cela peut être prendre la place de ton chef, ou bien
encore changer de voiture ou fonder une famille nombreuse (trois garçons et
quatre filles). Pour ta boutique, cela peut être doubler son chiffre d’affaire
dans les dix ans ou développer l’emploi localement. Et puis imaginer ensuite la
manière de parvenir à ces fins.
–
Agir pour tenter, autant que faire se peut, d’atteindre
ces résultats espérés. Ce n’est pas facile et il y a de très fortes probabilités
pour que rien ne se passe comme prévu. C’est normal car à moins que tu sois
doté d’un pouvoir de divination, nul ne sait de quoi demain sera fait, comme
aurait dit ma chère grand-mère. Que dis-tu ? Quel est l’intérêt de faire
des prévisions si l’on est certain qu’elles ne seront pas atteintes ? C’est
l’objet de la troisième partie du cycle PDCA que tu vas découvrir dans les
lignes ci-dessous.
–
Observer les effets de nos actions, c’est-à-dire
comparer les résultats obtenus et notre manière de fonctionner par rapport aux
espérances que nous avions formulées lors de l’étape initiale de prospective. Toute
l’astuce de ce cycle PDCA est ici. En effet, si nous n’avions pas fait de
prévisions, nous n’aurions pas de modèle auquel nous comparer.
–
Tirer un enseignement de cette comparaison c'est-à-dire
rectifier le tir comme on dit dans l’armée.
Si toutes les composantes de ton entreprise fonctionnent sur
ce principe, ton grand chef suprême n’a plus qu’à proposer les résultats qu’il
attend et, de temps à autre, s’assurer que toutes les composantes de son organisation
travaillent pour aller dans la bonne direction. Bien entendu, les résultats
dont il est fait état ci-dessus sont les fruits du travail de toutes les
ressources existantes. Je ne parle pas de qualité uniquement mais de qualité ET
de quantité. Vite fait et bien fait sont les clés de la performance, tu le sais
bien.