jeudi 25 février 2016

Holocratie ou entreprise libérée (saison 3)



Mais je m’égare et je commence à parler de méthode avant même d’expliquer le bienfondé d’une gouvernance libérée. D’aucuns diront que c’est pour améliorer la qualité de vie au travail que l’on donne une liberté totale aux employés. Bon, je suis d’accord pour affirmer que l’homme est bon (l’être humain) mais pas que !! Tu n’es plus un lapin de six semaines qui croit que, comme le disait Jean Yanne dans un de ses films « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Même dans les meilleures conditions de travail, il reste des abrutis qui préfèrent glander au lieu de bosser. Tu ne pourras pas éradiquer les pulsions de vols, tu ne pourras pas écarter les roublards et les faux culs, oublier les arrivistes et les dominants, ignorer les intrigants, les lèche-culs et les méchants (ben oui yen a), etc.
L’holacratie ou un management libéré n’est pas une fin en soi. Elle est un moyen, pour une organisation, d’exercer ses activités (proposer des services ou des produits fabriqués) avec la plus grande efficience. Elle donne dans le même temps la possibilité aux employés d’être heureux au travail. Elle associe productivité et bonheur. J’espère que tu ne penses pas que ce mariage est contre nature. Toi qui est un passionné, tu ne vas pas travailler à, comme on dit, reculons. Il faut cependant ajouter que le fait d’être heureux au travail ne signifie pas « ne pas travailler ». Ce serait antinomique et de plus, on sait le faire à la maison. Moi j’aime assez glander de temps à autre. Mais qui me le reprocherait puisque personne ne me paie dans ces instants-là. Cela ne signifie pas non plus travailler le moins possible car il ne faut jamais oublier que le résultat d’un travail, c'est-à-dire le service que l’on rend à autrui ou le produit que l’on fournit à autrui, n’est pas gratuit sauf si ta fortune personnelle te permet de pratiquer le bénévolat mais là, c’est une autre histoire. 
    

lundi 22 février 2016

Holacratie ou l'entreprise libérée (saison 2)



Un de ses apports intéressant (à Isaac Guetz), que j’ai découvert dans une de ses vidéos, est très certainement l’identification de besoins supérieurs de l’être humain, au-delà de la pyramide de Maslow que tu connais mieux que moi. Il affirme, et je le suis, que les besoins exprimés dans cette vieille pyramide sont satisfaits avec des outils qui aujourd'hui se nomment « conventions collectives ». Il explique que le premier des besoins d’ordre supérieur est l’égalité intrinsèque c'est-à-dire la nécessité de traiter tous les employés avec considération, respect, bienveillance et confiance (on peut jeter un œil sur sa vidéo avec le lien suivant :
Et ceci constitue la première étape d’un management holacratique. Il faut faire la chasse à tous les signes d’iniquité sociale. Tu veux un exemple : les places de parkings. Peux-tu m’expliquer pourquoi ton patron dispose d’une place de parking réservé ? Ah, les cadres aussi ?
Peux-tu m’expliquer encore pourquoi dans certains secteurs on pratique une liberté d’horaires et dans certains autres on est tenu d’arriver et de partir à des heures précises ?
Cela s’explique par des nécessités de services, comme dans un accueil par exemple ?
Ah, tu as sans doute raison mais ce n’est pas très équitable, avoue-le. Si tu as des enfants à récupérer à la sortie de l’école le soir, tu ne pourras pas le faire toi-même alors que ton collègue de bureau aura cette possibilité. Il y a peut-être quelques réflexions à engager sur ce sujet non ? 
    

mercredi 17 février 2016

Management : il est bon parfois de se rappeler quelques évidences


Une entreprise c'est assez simple quand tu y réfléchis. Elle se compose de gens comme toi et moi, de matériels divers et variés et tout cela travaille pour apporter quelque chose à nos frères humains. Un objet (une table si tu es ébéniste par exemple) ou un service (un massage si tu es thaïlandais, autre exemple). Il y a des entreprises qui fabriquent, d'autres qui vendent, celles-ci réparent, celles-là recyclent, certaines transportent ou te protègent, la liste est longue des activités humaines mais elles fonctionnent toutes de la même manière. D'abord, mais je l'ai déjà dit, elles sont composées des mêmes éléments (des êtres humains et des infrastructures) et elles s'activent pour les autres et tout cela dans un environnement défini. Ensuite elles doivent apporter des réponses aux demandes sociétales. Autrement dit elles apportent un objet ou un service qui est demandé par un individu lorsque tu vis dans une société libérale qui fonctionne en économie de marché ou qui est demandé par l'Etat (qui sait et décide de ce qui est bon pour toi) lorsque tu vis dans une société qui fonctionne en économie centralisée. Une entreprise, c'est comme un organisme humain. Elle doit s'adapter à son environnement (apporter la réponse aux demandes qui lui sont faites et qui correspondent à son métier) et elle doit essayer de faire cela le plus longtemps possible. Elle travaille pour gagner de l'argent (comme toi et moi) et assurer ses fins de mois (comme toi et moi). Pour cela, elle doit organiser les activités nécessaires à assurer cette finalité qui justifie son existence et elle doit les organiser intelligemment c’est-à-dire sans gaspillage de ressources. Faut-il pour cela qu’elle cultive ses talents ou corrige ses faiblesses ? Je pense qu’il faut un peu les deux mais surtout qu’elle n’oublie pas la dure réalité du terrain (concurrence, fragilité, etc.). Pour le futur, il faut faire les bons choix (risque stratégique ou prospectif) et pour le présent, il faut être efficient (risque opérationnel de faire autre chose que le juste nécessaire).

Et tous les outils sont bons quand ils sont utilisés à bon escient.