Dans un commerce
c'est moche quand le fond fond, poils aux pieds.
Bobby LAPOINTE
(Aragon et Castille).
La première difficulté est donc d’identifier des signaux
annonciateurs de changements nuisibles. La suivante (et pas des moindres) est
de mettre en œuvre des solutions de rechange dès les premiers signaux. Une
évolutions ou pire une reconversion n’est pas facile. Cela demande souvent une
dizaine d’années au bas mot. J’ai le souvenir d’une PME de Haute Saône qui
produisait autrefois des cônes en cartons destinés à l’industrie des filatures
vosgiennes, activité aujourd’hui morte et enterrée. Le signal visible de
l’époque était les délocalisations vers l’Asie et les pays du Maghreb. Très tôt
cette entreprise qui savait travailler le carton a produit des cornières
destinées à renforcer les cartons d’emballages. Puis l’extrusion plastique a
complété peu à peu cette compétence et en dix ans, cette PME s’est reconvertie
sans plan social.
Quelques visionnaires ont su à temps interpréter des
événements qui touchaient de près et parfois de loin leurs entreprises mais
pourquoi ne pourrions-nous pas aujourd'hui élaborer des méthodes de veille et
surtout d’actions.
Imaginons maintenant que nous surveillons notre environnement
et que nous en tirions des informations susceptibles de nous alerter sur la
nécessité d’évoluer plus rapidement que l’évolution naturelle de la
technologie.
Il nous faut agir. Autrement dit, il nous faut consacrer
du temps à préparer le changement et le futur.
Comment faire dans une conjoncture qui réduit nos marges
de manœuvre et nos ressources ? Prendre du temps sur l’opérationnel pour
en donner à la stratégie et au changement. Mission impossible ?
Une solution : une plus forte implication pour une
meilleure utilisation des ressources.
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