Ma chère grand-mère disait
souvent :
« On ne peut pas faire boire
un âne qui n’a pas soif ».
Ce proverbe plein de bon sens,
comme d’habitude, s’applique pleinement à des situations d’audits internes.
Lorsque tu t’entretiens avec un audité de mauvais foi, qui réfute toute
situation potentiellement améliorable, il ne faut pas insister.
Un exemple pour illustrer ce
genre de situation (merci Frédérique).
Une auditrice s’entretien avec un
informaticien chef de projet en présence de son chef de service, le directeur
informatique (en principe, il est témoin silencieux). Le chef de projet est extrêmement
réservé, impressionné, stressé et peu sûr de lui. L’auditrice pressent un désaccord
avec le directeur informatique, qui le rabroue à un moment donné (malgré les
consignes de non intervention) car il ne répondait pas assez vite et pas bien à
une question en l’occurrence l’existence d’une pratique de gestion de projets.
Des constats sont effectués par
conséquent sur l’absence de gestion de projets (pas de planning prévisionnel,
pas de suivi des projets, etc.) et notés dans le rapport d’audit comme autant
de pistes d’amélioration.
Plus tard, lors de l’évaluation
de l’opération par les audités, les retours sont assez critiques :
- - Les auditeurs n’ont pas fait de propositions (ce
n’est pas leur rôle), on reste sur notre faim, etc.
Les audités étaient dans le déni
du constat de dysfonctionnement et
malgré le travail qu’ils pouvaient entreprendre sur la gestion de projets ils
en sont restés à une critique des manières d’opérer des auditeurs.
Ce genre d’expérience est
heureusement enrichissante pour la connaissance du genre humain et de la
mauvaise foi dont certains interlocuteurs peuvent faire preuve.